La collecte des données a été organisée en deux vagues, comptant chacune la moitié de l’échantillon, et s’est déroulée simultanément dans les huit Etats membres de l’Union sur la période de septembre à décembre 2018 puis d’avril à juillet 2019.
Les indicateurs de la pauvreté monétaire sont calculés selon deux approches différentes. La première utilise le seuil international de pauvreté monétaire modérée (3,2 dollars par personne et par jour en Parité du Pouvoir d’Achat de 2011). Cette approche permet de produire des indices de pauvreté comparables entre pays. Elle donne des incidences de la pauvreté variant de 32,6% pour le Sénégal, à 75,5% pour le Niger. Au moins un tiers des individus serait en situation de pauvreté au Sénégal, le pays où elle serait la moins élevée.
Des indicateurs de pauvreté monétaire ont également été calculés en construisant un seuil de pauvreté national pour chaque pays, afin de permettre l’évaluation des politiques publiques dans les pays. Il faut souligner que les indicateurs de pauvreté monétaire calculés sur la base des seuils nationaux ne sont pas comparables entre pays, étant donné que les seuils de pauvreté qui sont à la base des calculs dérivent des habitudes de consommation strictement nationales.
Il est aussi important de relever que compte tenu de différences d’ordre méthodologique entre l’enquête harmonisée et les anciennes enquêtes du même genre menées dans les pays, les indicateurs de pauvreté monétaire de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM) ne sont pas comparables avec ceux issus de ces anciennes enquêtes. La Commission de l’UEMOA et la Banque Mondiale sont en train d’accompagner les pays à établir cette comparabilité à travers des techniques de raccordement.
Les Instituts Nationaux de Statistiques des Etats membres et la Commission de l’UEMOA mettront à la disposition des utilisateurs dans les prochains mois, les micro-données anonymisées et les métadonnées permettant aux chercheurs de mener des travaux pour éclairer les politiques publiques. La Commission encourage les décideurs, les chercheurs et autres utilisateurs à faire une exploitation de ces produits, et à partager leurs observations et contributions avec elle. La Commission tient à les informer qu’une deuxième édition de l’EHCVM aura lieu en 2021-2022.
Pour rappel, le Programme d’Harmonisation et de Modernisation des Enquêtes sur les Conditions de Vie des Ménages (PHMECV) est exécuté avec l’appui de la Banque Mondiale qui accompagne ainsi la Commission de l’UEMOA pour améliorer la disponibilité, la qualité et la comparabilité des indicateurs de suivi de la pauvreté et des conditions de vie des ménages dans les Etats membres. Le PHMECV consiste notamment à réaliser une série de deux enquêtes dénommées « Enquête harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM) » et utilisant des outils de collecte modernes, harmonisés et respectant les normes et standards internationaux.
Vous pouvez accéder aux résultats de cette enquête à travers ce lien : http://www.uemoa.int/sites/default/files/bibliotheque/projet_commucationresultats_ehcvm_juin2020_13072020_obs.pdf